Plus facile à dire qu’à faire ? Oui, mais pas impossible ! Oser dire non sans se sentir coupable ne se fait pas du jour au lendemain. Pourtant, cela permet de poser vos limites pour construire des relations saines. Découvrez pourquoi il est si difficile de dire non et apprenez à affirmer un refus en toutes circonstances.
Clé n °1 : Se détacher des attentes de l'autre
Oser dire non, c’est accepter tout d’abord que vos besoins ne sont pas les mêmes que ceux de l’autre : cela demande de dépasser les conditionnements de notre passé. Un manque d’attention de la part d’un proche a pu vous pousser à tout accepter (par peur d’être rejeté, pour avoir de la reconnaissance etc.) et cela fonctionne jusqu’ici. Néanmoins, vous êtes à ce jour adulte avec votre capacité propre à pouvoir exprimer vos désirs, vos besoins et vos droits. Si vous avez pu répondre aux plaisirs des autres pour être accepté par le passé, cela peut fonctionner différemment aujourd’hui. Faites le choix de définir qui vous êtes, vos choix et vos désirs.
Clé n °2 : Ecouter sa petite voix
Cela suppose de prendre du temps pour identifier au plus profond de vous vos envies et vos besoins. Cela peut paraitre évident pour certains mais si vous avez souvent fait en fonction de l’autre au risque de confondre vos désirs avec les siens, l’exercice ne s’avère pas si facile.
Lorsqu’on vous fait une demande, soyez attentif aux sentiments qui vous envahissent. Souvent, vous pouvez éprouver un malaise, un inconfort ou une légère hésitation. Quand de tels sentiments vous envahissent, demandez vous : Suis-je en accord avec ce qui m’est demandé ? Quel est mon point de vue ?
puis posez-vous la question suivante : « Quel est le prix à payer si je dis oui à contrecœur? »
Clé n °3 : Un petit" non" à la fois
Je vous suggère de vous entrainer à dire « non » car plus vous vous entraînerez et plus ce sera facile et automatique. Egalement, cela vous permettra davantage de laisser place à vos désirs, vos besoins et vous serez plus aligné au moment de vous opposer. Ce sera un « non » qui petit à petit sera plus ancré et incarné. Alors je vous propose d’oser un petit « non » à la fois : commencez par des « non » sans grandes conséquences avec des personnes avec qui vous êtes en confiance. Cela permet d’apprendre à mettre les formes car ils vous connaissent et le risque perçu est souvent moins grand.
Je vous renvoie vers un précédent article: 7 clés insoupçonnées pour vaincre la peur de sortir de sa zone de confort – Psychologue Tiffany Gerard (psychologue-tiffany-gerard.com) . Plus vous vous challengerez à faire des choses qui vous paraissent extraordinaires plus elles deviendront ordinaires.
Cela vous fournira les ressources pour ensuite oser dire « non » à des choses plus importantes et peut-être « plus risquées ». +
Clé n °4 : Miser sur la communication para-verbale
Savez vous que le poids de nos mots ne représente seulement 7 % du message à faire passer ? et oui, en parallèle de ce que l’on dit (communication verbale), il y a aussi la communication non verbale et para-verbale qui ont un rôle bien plus important dans le message exprimé.
38% de notre message passe par la communication paraverbale à savoir notre intonation, rythme de voix … Le para-verbal joue un rôle important car il permet de renforcer, nuancer ou contredire le message verbal. Il va aussi influencer la façon dont le message est perçu et interprété par votre interlocuteur.
Alors, soyez en assuré tout peut se dire et être entendu lorsqu’on joue sur la forme du discours.
Egalement, votre positionnement, vos gestes, respiration vont influencer votre message. Il s’agit de la communication non verbale. Votre posture doit se montrer la plus ouverte et accueillante possible. Avoir le torse, les bras ouverts tournés vers l’autre amènera davantage de tact et de douceur à votre refus.
Clé n °5 : Prendre en compte les besoins de chacun
Nous avons tous des désirs différents et sommes légitimes à ne pas avoir les mêmes envies et besoins. Vous êtes donc légitime à exprimer un refus. N’hésitez pas à dire non sans passer par des raccourcis ou des allusions peu claires. Appréciez vous que l’on vous refuse un service sans que cela soit clairement énoncé ? Vous devez savoir que l’ambiguité n’est pas plus confortable et cela évitera à votre interloluteur de voir du doute en vous et ainsi d’utiliser la manipulation.
Et si un « non » tout court, peut vous paraître un peu violent selon le contexte, je vous conseille la reformulation. En effet, en reformulant la demande et les besoins de la personne, vous lui montrez que vous l’avez entendu et compris. Montrer à l’autre que vous prenez en considération ses besoins est la clé pour faire passer votre message dans la plus grande diplomatie. On peut dire non en mettant de la valeur sur ce que dit l’autre : « ton idée est vraiment super et malgré tout je ne pourrais pas être présente pour t’accompagner dans ce projet … ».
Clé n °6 : Oser différer votre réponse
Rien ne vous oblige à répondre immédiatement, vous pouvez tout à fait différer la demande. Se donner un délai de réflexion lorsque vous sentez l’hésitation en vous est sain. Cela vous évitera de céder sous la pression ou par simple habitude.
Prendre un peu de temps pour réfléchir vous permettra également d’être plus certaine de votre décision. Vous connaîtrez précisément la raison de votre refus et vous pourrez vous préparer et entrainer a exprimer votre refus. Vous aurez alors davantage confiance au moment de dire non.
« Donnes-moi quelques heures pour réfléchir, je t’en reparle bientôt. » ou « Laisses-moi y penser et je te donne ma réponse en fin de journée. »
Clé n °7 : Proposer une alternative
Si votre « non » relève d’un réel empêchement, autorisez-vous à suggérer une solution de rechange. Vous pouvez vous mettre à la place de votre interlocuteur et vous posez la question : « Comment aurai-je voulu que l’on me refuse un service ? » Cela peut vous aider à imaginer une phrase correctement formulée avec diplomatie et alternative : « Je ne peux pas venir pour ton déménagement demain. Mais, dis-moi quand tu as besoin que je vienne pour t’aider à déballer et trier tes cartons »
Egalement, parfois on doit faire preuve d’un intermédiaire entre le oui et le non : la négociation avec sa palette de possibilités.
« Heureux et libre est celui qui ose dire non ! » nous dit Peter de Genestet. C’est un booster pour la confiance en soi qui respecte votre intégrité. Dire non, c’est donner de la valeur à vos « oui », à ce qui vous anime. Oser dire non à votre entourage, c’est leur offrir qui vous êtes avec toute votre authenticité.
Sources Images:
Unsplash- Brooke Cagle
Jukan Tateisi
Katie Treadway
Ping : Une bonne communication avec les autres en 4 étapes - Psychologue Tiffany Gerard