On ne le dit pas toujours mais le lien social est un élément déterminant de notre santé. Un niveau élevé de soutien social est un indicateur de longévité aussi fiable que la pratique régulière d’un sport.
Alors vous avez tout intérêt à être en lien ! Encore faut-il que ses liens soient porteurs car une relation toxique peut tout autant « pourrir » votre santé. Comment entretenir de bonnes relations ? et préserver les liens sociaux ?
Mieux communiquer est la clé d’une bonne relation ! Voici 4 étapes pour une bonne communication avec les autres !
Comment mieux communiquer?
Outils CNV (communication non violente)
La communication non violente (CNV), élaborée par Marshall Rosenberg, est un outil efficace organisé autour de l’empathie, du respect de soi et des autres. « Le langage est une interaction qui renforce notre aptitude à être bienveillant et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ».
Son intention est de créer une qualité de relation avec les autres mais aussi avec soi-même pour satisfaire les besoins fondamentaux de chacun de façon harmonieuse et pacifique (je cherche à comprendre l’autre tout en étant à l’écoute de moi-même).
Mode de communication
Par instinct de protection, nous avons tous tendance à projeter sur l’autre nos sentiments, ce qui nous conduit bien souvent à étiqueter, critiquer, se juger et à pouvoir se comporter de manière blessante.
- Je commence souvent par porter un jugement sur l’autre : une évaluation
- Je réagis en conséquence : j’adopte alors une stratégie
- Tout en masquant une partie de mes émotions
- Finalement j’ignore ce qui m’animent : mes besoins
La CNV s’appuie alors sur l’analyse des besoins de soi et de l’autre au lieu de se concentrer sur les évaluations, les stratégies de protection et de réaction. Pour aller au-delà des apparences et entrer dans une relation plus profonde, on a besoin d’être dépiéger de nos jugements, de nos croyances….
4 étapes indispensables issues de la communication non violente
Etape n°1 : Observer et énumérer les faits sans jugement
- Être précis dans ce qu’on énonce : ce qu’il se passe factuellement
- Décrire les faits de façon neutre sans interprétation ni opinion.
- « Lorsque je vois, j’entends, je perçois… »
- Ex : « quand je vois tes chaussettes qui trainent pas terre, je… »
Étape n°2 : Assumer ses sentiments
- Qu’ils soient agréables ou non, ils sont utiles car nous renseignent sur la satisfaction ou frustration de nos besoins.
- Les actions/paroles de l’autre déclenchent en nous un ressenti, un sentiment. Mais ce n’est pas l’’autre qui est pas responsable de ce que l’on ressent: la cause de ce sentiment sont nos besoins non comblés. Cela va dépendre de notre vécu, expériences passées.
- Enoncer ses sentiments et émotions : « Je me sens contrarié, stressé… «
- Attention aux évaluations masquées : « je ne me sens pas respectée, pas écoutée… » car elles sont teintées de jugement et sous-entendent que l’autre ne vous écoute pas, ne vous respecte pas. Il ne s’agit pas de culpabiliser l’autre et lui faire porter le poids de nos émotions.
Etape n°3 : Exprimer ses besoins
– Repérer nos besoins car ils sont la cause de ce qu’on ressent.
– Voici une liste des besoins : Les besoins fondamentaux de l’être humain (mieux-vivre-autrement.com)
– Ex :“Je suis en train de travailler dans mon bureau et j’entends la musique. Face à ça, je me sens stressé, parce que j’ai besoin de tranquillité et de concentration pour finir mon travail.”
Etape n°4 : Formuler une demande précise et négocier
La demande fait suite à la reconnaissance de son besoin mais cela ne doit pas se faire de n’importe quelle manière.
Plusieurs caractéristiques à respecter :
- La demande s’adresse à quelqu’un de manière directe sans utiliser le « on » ou la forme passive (« Pourrais-tu m’aider à mettre la table dans 2 min ? » plutôt que « je ne suis pas aidé »)
- Elle concerne le moment présent (« Peux-tu m’aider à ranger le linge » plutôt que « maintenant tu te débrouilles pour ton linge »)
- Elle est concrète (« Peux-tu m’aider à ranger les courses ? plutôt que tu peux m’aider ?)
- Elle est précise (« Pourquoi es-tu en retard aujourd’hui ? » plutôt que « pourquoi tu es toujours en retard ? »)
- Elle est exprimée en langage positif : je demande ce que je veux et non ce que je veux pas en évitant les « jamais », « rien », « à chaque fois ».
- Elle doit être réaliste et réalisable de mon point de vue
- Elle propose une démarche pas à pas c’est-à-dire pour le moment et pas pour toujours .
- Elle est négociable, autrement dit, je suis disponible à l’idée que l’autre ne pense pas de la même façon et puisse dire non. Si je souhaite être écouté dans ma proposition et reconnu dans mes besoins, je dois reconnaître l’autre dans les siens. Et ce n’est pas parce que vous entendez les besoins de l’autre que vous devez les satisfaire.
- Le but de la CNV n’est pas d’obtenir ce que vous désirez mais d’obtenir un lien qui permettra à chacun de voir ses besoins satisfaits. Ce qui modifie les rapports de force et de contraintes. Cette souplesse, où je m’ouvre et met remet en question parce que l’autre me fait une autre proposition, créée du « nous ». En ça, réside une bonne communication avec les autres.
« Quand je vois que la vaisselle est sale dans le lavabo ça me rend triste et en colère car j’ai besoin de coopération, serais-tu d’accord qu’on puisse la ranger à tour de rôle ? »
Oser exprimer ses sentiments, ressentis n’est pas inné et pourtant cela est précieux pour se relier à l’autre avec authenticité et créer un climat de confiance. Pour être à l’écoute de l’autre, vous devez être à l’écoute de vous-même.
Plutôt que choisir la confrontation, privilégiez l’écoute et la rencontre. Arrêtez de vouloir avoir raison à tout prix et décentrez vous pour rejoindre l’autre. Gardez à l’esprit que l’autre essaie de faire du mieux qu’il peut dans sa vie avec son vécu et sa conscience ou non de ses besoins.
Quand il y a du « nous » et pas simplement du « je » et du « tu » les choses ne se font pas forcément exactement comme on l’avait prévu mais elles se font d’une façon ou chacun se sent respecté et écouté.
Il ne vous reste plus qu’à tester et répéter ces 4 étapes pour faire grandir et entretenir une bonne communication avec les autres.
Bibliographie
ROSENBERG M. (1999), Les mots sont des fenêtres, ou bien ils sont des murs : introduction à la communication non violente, La Découverte (2016)
Sources Images :
Unsplash – Linkedin
Unsplash- Helena Lopes
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